Cette bourgade bien installée dans son lit de verdure a une tradition de passage et d’accueil qui remonte à 7000 ans.
C’est vers 5000 ans avant Jésus-Christ que les premiers hommes choisirent de s’installer ici dans ce que l’on nomme “Le Berceau Tarin”. Ils conclurent, sans se tromper, l’avenir le montrera, un vrai pacte de confiance avec la Montagne.
La Tarentaise, Le Beaufortain, Le Val d’Arly, Le Val Montjoie et Le Val de Chamonix gagnèrent face aux premières tentatives d’invasions romaines. Le deuxième assaut vers -14 avant Jésus-Christ frappa plus fort, et ces provinces rendirent les armes. L’empereur romain d’alors, Auguste, les réunit en une seule entité administrative et géographique sous le nom de “La Province des Alpes Graies”. Il désigna Aime comme ville la plus importante et en fit la capitale sous le nom d‘Axima, du dieu romain: Aximus, protecteur des sources.
Un représentant de l’Empire, Le Procurateur, vint s’installer ici, tout d’abord avec une compagnie de 2000 soldats, et très vite des familles le suivirent.
Aime se trouvait sur la grande voie romaine, qui reliait Milan en Italie à Vienne en France. De fait sa réputation stratégique et la valeur de ses échanges commerciaux lui conférèrent une attention grandissante. Aujourd’hui encore de nombreuses fouilles nous révèlent un glorieux passé.
Plus tard, les bâtisseurs de l’an mil laissèrent au monde chrétien, un édifice remarquable: La Basilique Saint Martin, joyau du premier art roman, témoignage du renouveau de la foi à une époque charnière. Sa crypte et ses absides souterraines, non visibles de l’extérieur lui donne un mystère, que seules les pierres et les colonnes peuvent révéler. Ses fresques du XIIème siècle, de style byzantin nous rappellent que les artistes voyageaient déjà à travers le monde. Les seigneurs, eux, érigèrent des tours enserrées dans une fortification urbaine. Restaurés, le donjon du XIIIème siècle et le logis du XV/XVIème évoquent le nom des hauts dignitaires, dont les possessions s’étendaient au-delà de la région: Les Vicomtes de Tarentaise Sires de Montmayeur.
Les Monuments d’Aime
La Basilique St Martin (Eglise du prieuré St Martin)
Les bâtisseurs de l’an mille ont laissé leur trace dans la cité avec l’Eglise du Prieuré St Martin, un joyau du premier art roman construite au XIe siècle. Son nom d’usage est Basilique St Martin mais en réalité, il devrait être Eglise du Prieuré St Martin. Cette dernière repose sur les bases d’une basilique civile romaine puis d’une église carolingienne. A l’intérieur, dans le chœur, vous découvrirez des fresques du XIIe/XIIIe siècle et au sous-sol des pierres gravées de l’époque romaine sans oublier la crypte.
Le château Montmayeur
Edifié au XIIIe siècle, il était protégé à l’époque par une enceinte. Cette tour a été remaniée au XVe siècle et est devenue la demeure des Sires Montmayeur. Actuellement, le château Montmayeur vous dévoile l’architecture des maisons en Tarentaise et ce à différentes altitudes. .
L’Eglise paroissiale notre dame de la nativité de la vierge
L’église de la Nativité de la Vierge est l’unique église paroissiale de la ville d’Aime. La paroisse historique d’Aime, jusqu’à la fin du
siècle dernier, avait Saint-Sigismond pour titulaire. Voilà pourquoi, encore aujourd’hui, de nombreuses personnes nomment cette église ‘‘St Sigismond’’ !
A cet emplacement précis, un premier édifice correctement orienté fut construit à la fin du Moyen-âge, remplaçant ainsi le petit sanctuaire primitif installé au sommet de la colline. De ce passé médiéval, il ne reste que quelques linteaux en accolades gothiques. Consacrée à la nativité de la vierge, l’église, rebâtie de 1675 à 1678 en plein essor de l’art Baroque vous surprendra par ses ors, ses statues, ses peintures et ses nombreux angelots, et sa superbe statue de la Vierge de Villaroland, appelée également la Vierge allaitante.
Musée archéologique “des pierres et des hommes”
Devenue musée local d’archéologie en 1969, et aujourd’hui labellisé Musée de France, cette ancienne chapelle se dresse au sommet d’une colline au riche passé historique. En effet, les nombreux chantiers de fouilles ont révélé des vestiges d’occupation humaine datant du néolithique, puis de la protohistoire (âge du bronze, âge du fer), de l’époque gallo-romaine jusqu’au Moyen-Âge !
A proximité de la chapelle, mais également à l’intérieur, les archéologues ont découvert, à différentes profondeurs, plusieurs tombes laissant penser que ce site a longtemps servi de nécropole. D’autre part, à quelques mètres en contrebas, des murs épais rappellent que la colline fut aussi fortifiée.
Pour compléter cette brève présentation, rendez vous sur le site de l’Office du Tourisme de La Plagne Vallée.